[Presse] Robotique collaborative : rendre la cobotique accessible aux PME

Rencontre avec Fabrice Breheret, directeur R&D chez MG Tech.

MG Tech est une entreprise spécialisée dans les fins de lignes de conditionnement et les machines d’emballage. Depuis 2005, elle s’est ouvert à la robotique. Désormais, la cobotique prend une place prépondérante dans son développement, notamment grâce à son partenaire Yaskawa.

Comment passer d’une activité essentiellement de fin de ligne de conditionnement à une activité d’intégrateur et constructeur de robots ?

L’intégration de la cobotique est aujourd’hui maîtrisée au sein du groupe grâce aux formations dispensées (normatives et analyses de risques) et à la collaboration avec des partenaires (Yaskawa...). Des outils internes ont également été développés pour maîtriser l’utilisation de la cobotique sur nos machines (prototypes d’outils de préhension, logiciel de palettisation...).

Quels sont les avantages de l’utilisation de robots collaboratifs dans l’industrie ?

Grâce à la cobotique, nous optimisons la surface utilisée par les machines au sein des usines de nos clients, notamment dans des installations qui n’étaient pas forcément construites pour accueillir des installations automatisées. La cobotique offre une certaine flexibilité, puisque ce sont des machines conçues de façon à pouvoir être déplacées d’une ligne à une autre. Nous pouvons également citer la simplicité de leur installation, rendant la cobotique accessible aux PME. Un dernier aspect repose sur l’acceptabilité. La cobotique permet de démystifier la robotique, grâce à une certaine cohabitation entre l’humain et la machine.

Quels sont les défis de la cobotique ? Et comment votre entreprise entend-elle les relever ?

Aujourd’hui, les cobots doivent gérer leur inertie pour pouvoir se maintenir dans les normes en vigueur, afin d’assurer la protection des opérateurs en cas de contact. Les constructeurs de robots collaboratifs vont devoir augmenter les charges et les vitesses afin de se rapprocher des robots classiques. De notre côté, nous travaillons sur des solutions mixtes, pouvant mêler les avantages d’un cobot et les performances d’un robot grâce à un mode hybride. Celui-ci vérifierait son environnement en permanence, comme la position des opérateurs. Si son espace de travail est sécurisé, le robot travaillera à pleine vitesse. Si ce n’est pas le cas, il basculera en mode collaboratif.

Quels sont les futurs projets de robotique collaborative dans votre entreprise ?

Nous venons de développer tout récemment une nouvelle solution cobotique de palettisation que l’on va présenter d’ailleurs au salon Pack Expo de Chicago. Notre solution, développée avec Yaskawa, offre une grande capacité de 30 kg de charge utile. Nous avons installé ce cobot avec des systèmes qui permettent de traiter des palettes Europe ou GMA, jusqu’à 2m50 de hauteur, avec différents types de préhenseurs. Notre cobot est équipé d’un logiciel de palettisation, permettant la création de schéma avec propositions de rangement selon les dimensions caisses. Les évolutions en cours permettront la gestion des trajectoires du cobot en intégrant les différents préhenseurs selon le type de produits à palettiser et les cadences associées.

Publi-reportage rédigé par Frédéric Boisdron et publié dans le magazine Planète Robots de Novembre-Décembre 2022.