[Presse] Les machines de regroupement, d'encaissage et de fardelage
Ces équipements répondent toujours davantage aux besoins de modularité et de hautes cadences. Ils poursuivent également leur optimisation face aux enjeux environnementaux.
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Les évolutions techniques
Dans le domaine de l’emballage secondaire, les fabricants proposent des machines de plus en plus flexibles et évolutives, surtout en matière de regroupement et d’encaissage, pour s’adapter aux spécificités de chaque ligne de production. Le rendement reste également un paramètre important d’amélioration pour toutes les technologies, en réponse à des pics d’activité toujours plus élevés. Enfin, l’impact carbone continue d’être étudié de plus près. On le voit dans le fardelage, notamment avec l’emploi de films pouvant se rétracter grâce à leur élasticité naturelle plutôt qu’avec la chaleur générée par un four. Plus largement, toutes les formes de gaspillage (matériau et flux) commencent à être passées au crible par la filière de manière à rendre le conditionnement plus vert.
Des machines accessibles et modulaires
Les industriels recherchent des machines qui répondent parfaitement à leurs besoins actuels et futurs sans devoir engager de profonds bouleversements. Le regroupeur Demos de Femaag
affiche justement d’une hyper flexibilité dans la préparation des groupages, s’adaptant à tous les types de contenants (cylindriques, carrés, ovoïdes, rectangulaires) ; même les plus fragiles,
étant doté d’un dispositif d’accompagnement doux par peignes. Le modèle est compact, le changement de format est rapide, sa prise en main très accessible. Parmi les encaisseuses, l’adaptabilité est également un atout de l’Elematic 2001 de Syntegon : elle peut conditionner les produits dans près de 100 types de formats de caisses, incluant les emballages flexibles et complexes à haute performance. Les changements sont rapides (moins de 6 minutes en moyenne) et répétables grâce au système « Clic », quand l’utilisation, le fonctionnement et la nettoyabilité ont été simplifiés. Bien qu’elle intègre une trieuse pondérale et une imprimante, cette machine reste compacte. Autre avantage, sa conception est modulaire : la dépose de coiffe peut, par exemple, être ajoutée. Lancée en 2022, la Cermex WB 47 (Sidel) semble avoir été parée pour évoluer avec les demandes toujours plus personnalisées et versatiles des
industriels en matière d’emballage secondaire. Elle est capable d’entreprendre des découpes (wrap-around complet, barquettes à flancs asymétriques/ hauts/bas ou à trottoirs…) comme
des caisses américaines (caisse et demi-caisse). Il faut compter 5 minutes en moyenne pour opérer une permutation. Essentiellement destinée aux petites et moyennes séries, l’encaisseuse compacte AMC1200C d’AMC2 industrie est conçue pour la préparation de lots de produits rigides ou semi-rigides dans des plateaux ou dans des caisses en carton de transport. Très peu encombrante, cette machine se révèle aussi évolutive, son pilotage et sa maintenance sont aisés. En outre, le préhenseur sert de piston pour former le plateau ou la caisse à partir d’une découpe de carton à plat. L’encaisseuse ACP 20 Ergon de SMI a été pensée pour un chargement par le haut de produits variés dans différents types de récipients et formats, en caisses américaines en carton. Avec un système pick-and-place fonctionnant en mode alterné (« stop and go ») et un magasin pour cartons à l’extérieur facilitant le chargement de découpes prépliées, son utilisation est intuitive pour l’opérateur, tout comme les interventions de maintenance. Également prévue pour un chargement par le dessus, l’encaisseuse Top Load de
MG Tech est préconisée pour les caisses à rabats, réutilisables ou encore sans finitions. Modulaire et entièrement automatisée, elle peut s’accorder au niveau de cadence attendu avec le concours d’un ou de plusieurs robots pick-and-place. Tout autant évolutif, le Spider 300 de Blue Print Automation se démarque avec un conditionnement dans des caisses américaines ou des barquettes en carton en mode horizontal ou vertical. Composée de un à trois robots, cette encaisseuse offre la possibilité de traiter deux voies en simultané ou un flux de produits aléatoire et de panacher des caisses, en mêlant, par exemple, deux parfums dans un même carton. Le changement de format est automatisé. Compacte et polyvalente, la MDE 100 de Groupe ATI prend en charge des articles nus ou emballés (pots, packs, étuis, flacons, barquettes, thermoformés, operculés…), des multiformats. Le préhenseur fonctionne à ventouses ou à pinces.
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Gains de productivité, économies de temps
Les industriels se voient imposer des délais de plus en plus courts, ce qui les oblige à « grappiller » du temps à chaque étape du cycle de fabrication. En réponse, les constructeurs développent les compétences de leurs machines, faisant la part belle à l’automatisation des tâches compressibles et/ou en les enrichissant, progressivement, avec la réalité augmentée, en amont comme en aval, pour réduire les arrêts de production au minimum.
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Réduire l'impact sur l'environnement
Les fabricants sont dorénavant plus soucieux de l’impact environnemental de leurs machines. Ils tentent de les rendre moins énergivores et de les faire fonctionner à partir de consommables plus vertueux…
Organisation du marché
Les acteurs de l’encaissage sont nombreux sur le marché. En France, on peut mentionner le groupe Sidel, Tecma Aries, Ixapack, Jyga, Guelt, MG Tech. Au niveau européen, citons Cama ou Schubert parmi les plus connus. Certains ciblent un type de produit ou de contenant, d’autres se veulent plus généralistes. En adaptant ses solutions, Jyga propose ainsi de l’encaissage robotisé, wraparound, « top load » ; des cellules d’encaissage ; de l’encaissage mixte, etc. BluePrint Automation est davantage présent dans le souple. Femaag est quant à lui plutôt spécialisé dans le regroupement. Dans le domaine des boissons, les ténors du marché, tels que Krones, KHS, le même Sidel ou encore SMI, offrent des solutions de regroupement et d’encaissage, voire de fardelage, pour les produits qu’ils remplissent, en amont de la ligne. Toujours dans le fardelage, signalons B & B, qui intervient surtout dans l’alimentation animale. Ces spécialistes tentent de redorer le blason de cette technologie plébiscitée dans l’agroalimentaire, surtout dans l’industrie des boissons (eau, lait, jus de fruits, bière). Pour ce faire, ils la rendent moins coûteuse sur les plans énergétique et économique. Les combinés paraissent indiqués pour les industriels recevant des demandes diverses, comme la grande distribution. Ils sont notamment
conçus par DS Smith ou Meurer. Sur le marché en pleine expansion de l’e-commerce, certains se consacrent à des solutions spécifiques, en particulier aux problèmes de suractivité saisonnière et de réduction d’emballage. Il s’agit, entre autres, de Ranpak, Sparck technologies, Sealed Air, Savoye, CMC Machinery, Panotec et Packsize.
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Articles rédigés par Fanny Perrin d'Arloz, avec Tiziano Polito et parus dans le magazine Emballages Magazine de décembre 2022