[Presse] Encaisseuses : automatisation, flexibilité et impact minimal
En pharmacie comme en cosmétique, l’encaissage est une étape nécessaire qui sert à transporter les produits – du conditionnement à la palette – en respectant leur intégrité, mais aussi leur emballage, utilisé parfois comme outil de promotion et de vente. Cette étape est d’autant plus incontournable que, depuis février 2019, les fabricants de médicaments sont passés à la sérialisation et, pour certains, à l’agrégation, afin d’assurer la traçabilité des produits directement sur les caisses et palettes. Les défis à relever par les fabricants d’encaisseuses (MG Tech, Ixapack Global) et les distributeurs de solutions de contrôle (A.D.M. Contrôle) sont élevés avec un fort besoin d’évolutivité dans les solutions, mais aussi d’efficacité et de flexibilité, sur fond d’automatisation et de robotique croissantes.
Spécialisé sur les fins de lignes de conditionnement, MG Tech est fortement implanté au travers de ses trois sites français (Vendée, Maine-et-Loire, Bretagne). La société met le cap aujourd’hui sur l’international avec la création d’une filiale au Canada pour commercialiser et maintenir ses machines en Amérique du Nord. En parallèle, elle transpose sa maitrise des emballages (caisses américaines et caisses découpées) et des machines de conditionnement de l’agroalimentaire (85% de son chiffre d’affaires en France) à la cosmétique et à la pharmacie. «Les besoins en matière d’encaissage sont relativement proches, reconnaît Serge Pitois, chef de produit MG Tech. La priorité est de regrouper, protéger et préserver le produit». Ce qui caractérise la pharmacie et la cosmétique est d’avoir des emballages fermés. Une autre différence concerne l’exigence très forte de traçabilité, renforcée depuis la mise en place de la sérialisation début 2019. Pour s’adapter, les solutions MG Tech intègrent des caméras vision et autres lecteurs spécifiques, qui capturent les codes Datamatrix des produits. Le stockage des informations va permettre de tracer chaque étui, de la production à la distribution, sur toute la chaîne du médicament. «Une question de sécurité pour éviter la fraude dans le domaine cosmétique et protéger les médicaments des marchés noirs ou parallèles», note-t-il. Pour une garantie de fonctionnement optimal, chaque équipement doit au préalable être qualifié et s’autocontrôler en permanence.
Evolutivité et flexibilité
Compte-tenu de ces évolutions, on attend des machines d’encaissage plus de souplesse et d’évolutivité. «MG Tech a recours aux fonctions robotiques pour traiter le produit sur la ligne sans jamais avoir à le stopper, pousser, accumuler, ce qui risquerait de l’abimer», ajoute-t-il. «Il s’agit de la préhension en mouvement, aussi appelée tracking». La société a systématisé l’utilisation des robots et autres machines en fin de ligne. Dès lors, c’est le nombre de robots et leur technologie qui fixent la cadence. «Un robot classique, protégé d’une enceinte, est capable de traiter une centaine de produits à la minute, tandis qu’un robot collaboratif devient obsolète au-delà de 6 à 8 cycles par minute», précise-t-il. Avec les robots, les changements de format sont quasi-automatiques ou instantanés puisque tout est paramétrable (nombre de produits, hauteur de caisse, etc.). Une autre application gagne du terrain : l’alimentation automatique des bords de
ligne notamment pour les emballages (flacons, capots, étuis, étiquettes, …) en provenance du magasin. «Notre défi est de faire coexister les machines de production classiques à cadences
importantes avec les robots mobiles (AGV) qui alimentent en composants les machines automatiques», conclut Serge Pitois. Avec des enjeux importants d’ergonomie, de compacité et de connectivité, pour construire des applications de plus en plus personnalisées aux besoins des clients. MG Tech a ainsi développé une machine d’encaissage combinée pour former la caisse américaine, puis la remplir, pour la cosmétique et la pharmacie .
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Article écrit par Marion Baschet Vernet et paru dans le magazine Emballage Digest de Juillet 2022